Il faut tout d'abord revenir sur son rôle magistral dans "Le bon la brute et le truand" où il a été l'acteur fabuleux aux côtés du non moins exceptionnel comédien, Eli Wallach. Mais bon, Clint Eastwood n'est pas uniquement une figure de western, tant son œuvre est variée.
Le bon, la brute et le truand (1966)
De gros-plans splendides, des acteurs au mieux de leur forme... Sergio Leone a su réaliser un film d'exception. Le scénario, le rythme, le son, les dialogues... tout est quasiment parfait. Les acteurs sont tous merveilleux... ce film est tout simplement une splendeur à tous les niveaux. Sans parler de Mister Clint, alias "Blondin", franchement bluffant, comme si souvent.
Eli Wallach m'avait auparavant "scotché" avec le film "Baby Doll" donnant la réplique à l'une des plus sublimes actrices du cinéma américain, tant pour son extrême beauté que pour ses talents de comédienne: Carroll Baker, surtout connue pour avoir été la figure de proue du cinéaste Elia Kazan en 1956. La scène où Eli Wallach est dans son bain "Quand on tire on ne raconte pas sa vie" m'a toujours beaucoup fait rire.
Le monde se divise en deux catégories...
Bon, reprenons depuis le début...
Rawhide (1959 / 1965)
Clint Eastwood démarre sa carrière en tant que comédien dans des séries TV dont Rawhide qui connaîtra un immense succès, à priori, selon Wikipédia, en raison de la saison 3, soi-disant très réussie. Pour ma part, après avoir regardé quelques épisodes, je n'ai pas vraiment accroché. Tout ce que je peux vous proposer à ce sujet, est un bien drôle extrait du film des Blues Brothers qui tentent de faire bonne impression en jouant le générique de cette série, devant une bande d'américains dégénérés, ne jurant que par la musique country...
Pour une poignée de dollars (1964)
Sergio Leone a repéré l'acteur Clint Eastwood dans la série TV Rawhide et l'engage pour jouer dans le premier volet, qui a par la suite été nommée "La Trilogie du dollar" dont la plupart des scènes ont été tournées en Espagne. Ce premier essai est loin d'avoir les qualités du troisième : "Le bon la brute et le truand" mais offre au comédien de poser ses bases d'un acteur au style très énigmatique et non dénué d'humour. Un vieux vilain cigare à la bouche, mal rasé mais tellement gracieux...
Et pour quelques dollars de plus (1965)
Le second volet toujours réalisé par Sergio Leone est à mon sens plus abouti que le précédent mais n'arrive toujours pas à la cheville du troisième qui restera comme un modèle du genre... à l'exception du film qui aurait dû boucler la série par un de mes films favoris de toujours: "Il était une fois dans l'Ouest" que je considère comme un chef-d'oeuvre cinématographique.
Clint Eastoowd, ayant refusé cette nouvelle invitation au western coquillettes, c'est Charles Bronson qui l'a remplacé avec talent.
Dans cette seconde aventure, Lee Van Cleef est éblouissant. On le retrouvera par ailleurs, dans le dernier acte de cette fameuse trilogie mais avec un rôle un peu plus mineur, un poil effacé par l'extraordinaire composition de Eli Wallach.
Ennio Morricone a écrit pour ce film, à mon avis (mais ce n'est que le mien), une de ses plus belles compositions musicales pour le cinéma.
Pendez-les haut et court (1968)
Accusé à tort d'avoir volé du bétail, Clint Eastwood est pendu par un groupe d'hommes sauvages puis miraculeusement sauvé.
Une fois innocenté et nommé shérif en charge de ramener les hommes responsables, Mister Eastwood va tenter de faire de son mieux....
Ce film est un pamphlet contre la peine de mort, une vilaine chose que je ne pourrai jamais apprécier.
La réalisation de Ted Post est assez bien réussie, même si je ne trouve pas ce film majeur dans la filmographie de l'acteur. Il n'empêche que cet exercice de cinéma filmé pour cette fois en terres américaines, va procurer au producteur une série de dollars alors investie, inespérée.
Un shérif à New York (1968)
Très drôles, les dialogues y sont d'une justesse parfaite. J'ai beaucoup aimé ce film réalisé par Don Siegel. Clint Eastwood, habillé en cow-boy se rend à New York pour y faire revenir un délinquant jusqu'en Arizona.
La dernière scène, poursuite à moto est à mon sens beaucoup trop longue mais le final où l'on peut voir la somptueuse Suzan Clark aux yeux d'un bleu insensé m'a fait craquer plusieurs fois.
Quand les aigles attaquent (1969)
Malgré une tête d'affiche digne des plus grands films hollywoodien (Richard Burton en premier lieu), il faut bien reconnaître que ce film n'est pas si attractif que ça. Enfin ce n'est que mon avis, les amateurs de films du style, seront peut-être séduits... pas moi!
Le succès commercial du film réalisé par Brian G. Hutton, permettra toutefois la production d'un autre moment de cinéma du genre, nettement plus réussi, l'année suivante.
La Kermesse de l’Ouest (1969)
Réalisé par Joshua Logan, voici un nouveau western concernant l'époque de la ruée vers l'or, à mettre au crédit de Clint Eastwood, mais cette fois-ci sous forme d'une pénible comédie musicale, initialement créée à Broadway par Frederick Loewe et Alan Jay Lerner en 1951.
Lee Marvin beaucoup trop excessif dans son jeu y tient le premier rôle. Un film très médiocre à oublier le plus rapidement possible.
Sierra Torride (1970)
Réalisé par Don Siegel, ce film est un très bon cru de l'acteur qui fait équipe avec la magnifique actrice Shirley MacLaine (que j'avais déjà adorée dans "Irma la douce" et "La garconnière" du fantastique réalisateur Billy Wilder) et se faisant passer pour une nonne pendant les trois quarts de ce nouveau western, très joli et superbement interprété. Le charisme de ce couple ne peut laisser tout spectateur averti, indifférent. La dernière scène est hilarante.
De l'or pour les braves (1970)
Brian G. Hutton remet le couvert en réalisant pour Clint Eastwood, un bien meilleur film de guerre que le précédent, amusant et à la fois irrévérencieux. Si la première partie est un peu convenue, bien qu'assez rythmée grâce à la présence de notre jeune Clint et Telly Savalas, la seconde est franchement bien plus drôle, surtout grâce à l'exceptionnelle prestation de Donald Sutherland, rigolo comme tout et antimilitariste, ce qui est tout à fait à mon goût.
La musique de "Kelly's heroes" et surtout le générique créé par Le célèbre compositeur Lalo Shiffrin ajoute beaucoup de plaisir à écouter ce film relativement mineur, mais pas si désagréable que ça. La chanson "Burning Bridges" m'a tellement emballé que j'ai enregistré ma propre version (très librement adaptée).
Les Proies (1971)
C'est l'histoire d'un soldat en pleine guerre de sécession gravement touché par une balle qui trouve refuge dans un pensionnat de jeunes filles. Il va se retrouver enfermé dans un piège qui va lui être fatal après plusieurs expériences sexuelles auprès de certaines de ces bien belles créatures.
Don Siegel et Clint Eastwood essayent d'affirmer qu'il peut s'avérer d'être plus dangereux de coucher avec de jolies femmes, plutôt que d'aller au front sur un champ de bataille.
Mouais... moi je préfère les femmes à la guerre, même si je dois y laisser ma peau. Faites l'a... pas la g...
Un frisson dans la nuit (1971)
"Play Misty for Me" est le premier film réalisé par Clint Eastoowd, il y tient également le rôle principal. Ce film est une superbe réussite.
Clint est disc jockey dans une radio de Californie. Un soir, après son émission, il fait la rencontre d'une de ses admiratrices. Celle-ci l'appelle à chaque fois pour lui demander de passer la même chanson, un morceau de jazz d'Erroll Garner. Ils finissent par passer la nuit ensemble.
Très vite, Clint Eastwood va vite se rendre compte de la folie de cette admiratice qui est possessive et violente... l'histoire va virer au cauchemar. Un excellent film à recommander...
L'inspecteur Harry (1971)
L'inspecteur Harry (Dirty Harry) est un film américain réalisé par Don Siegel. Il sera suivi par plusieurs autres "épisodes" et constitue le premier volet de cette série. La carrière du personnage, sera très critiquée pour ses méthodes pour le moins expéditives.
Le premier acte de la saga, à mon sens, ne tient pas si bien la route que ça. Le rôle de l'inspecteur Callahan (Dirty Harry), est tenu par Clint Eastwood qui joue à merveille, mais le scénario est trop faible. Malgré tout, la scène de la tentative de suicide est une jolie preuve que celui que l'on surnomme "le charognard" sait vraiment y faire...
Joe Kidd (1972)
Clint Eastoowd retourne jouer le cow-boy dans ce western, réalisé par John Sturges d'une valeur toute relative, mais assez sympa quand même. Les paysages provenant du Nouveau-mexique, sont totalement magnifiques.
L'homme des hautes plaines (1973)
Nouveau western, beaucoup moins traditionnel que les précédents. Certains critiques de l'époque ont considéré ce nouvel opus comme "western baroque" mais ont estimé que la seconde réalisation de Clint Eastwood donnait trop la part belle à l'acteur car trop présent à l'écran.
Pour ma part, même si je trouve le rythme parfois un peu lent, "L'homme des hautes plaines" reste malgré tout très séduisant et constitue une œuvre majeure dans la filmographie de l'acteur-réalisateur.
Breezy (1973)
Surnommée Breezy, une très jeune et jolie hippie au cœur tendre tombe amoureuse d'un riche agent immobilier quinquagénaire et solitaire joué par William Holden et Kay Lenz.
Ce troisième film réalisé par Clint Eastwood joue la carte du romantisme dans ce petit film intimiste, narrant un amour improbable, qui en raison d'une différence d'âge et de personnalités très différentes, est confronté au regard des autres pour le moins sceptiques...
Magnum Force (1973)
Humour omniprésent, scénario pas si mal ficelé, l'inspecteur Harry nous offre un spectacle, certes basique mais amusant et les scènes d'action ne manquent pas à l'appel. La réalisation effectuée par Ted Post est finalement assez bien réussie.
Le Canardeur (1974)
Pour sa première réalisation, Michael Cimino a décidé de donner les deux premiers rôles à Clint Eastwood et Jeff Bridges. Le choix s'avère être judicieux, les deux acteurs y sont parfaits.
En revanche, côté dialogues et scénario, ce film est frustrant. Les trois premiers quarts d'heure sont ennuyeux, il faudra attendre le braquage de la banque pour rendre le rythme plus attractif... bref, un peu longuet pour le spectateur exigeant que je suis.
La Sanction (1975)
Pour son quatrième film en tant que réalisateur, Clint Eastwood, ex-tueur à gages, reprend du service pour exécuter "une sanction" au bénéfice des services secrets du gouvernement américain. Le but qui lui est imposé, est de trouver un mystérieux espion au service des Soviétiques, afin de l'éliminer.
Malgré de magnifiques décors tournés en montagne, le spectacle ravira principalement les férus d'alpinisme, tant le scénario est très inégal. À noter tout de même, l'exploit de l'acteur-réalisateur pour ses exploits sportifs, en effet il n'est doublé dans aucune des scènes d'ascension, pour le moins impressionnantes.
Josey Wales hors-la-loi (1976)
Guerre de sécession entre Américains nordistes et sudistes. Une fois de plus réalisateur et acteur dans le même temps, Clint Eastwood, alias Josey Wales est l'un des derniers sudistes à ne pas accepter quelque compromis qu'il soit et est donc considéré comme hors-la-loi par ceux qui ont pratiquement gagné cette guerre.
Il va faire tout son possible pour fuir les nordistes qui veulent sa peau, embarquant avec lui des compagnons de cavale, indiens, familles....
Clint aurait pu prendre position pour l'un des deux camps, mais la conclusion est totalement dépourvue de parti pris et franchement humaniste.
Très beau moment de cinéma intelligent.
L'inspecteur ne renonce jamais (1976)
Les répliques de Harry Callahan sont toujours aussi amusantes et quelques scènes d'action ne sont pas si mal tournées, mais malheureusement trop rarement palpitantes.
Ce troisième volet de la série de l'inspecteur Harry, réalisé par James Fargo est une déception, certainement le moins bon de tous, trop mou et sans relief, ce tournage aurait dû être évité.
Seule petite note positive, la présence de Tyne Daly qui égaye un peu certaines scènes. Bon pas de quoi s'en relever la nuit mais sans elle, ce film aurait frisé le ridicule.
L'épreuve de force (1977)
Il s'agit de la cinquième réalisation de Clint Eastwood. La parodie de son personnage culte de l'inspecteur Harry n'est pas bien loin et ce film d’action policière est "vivant" et non dénué d'humour.
"L'épreuve de force" n'est pas une mauvaise mouture de la filmographie de Clint Eastwood dont il offre à Sondra Locke (sa compagne dans la vraie vie durant plusieurs années), ici prostituée qui a sur le dos des flics totalement corrompus, un de ses meilleurs rôles. Même si l'on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une œuvre majeure, ce bout de cinéma se laisse regarder avec plaisir, quelques scènes sont même assez attrayantes.
Doux, Dur et Dingue (1978)
Bien loin de ses films précédents, ce nouvel exercice réalisé par James Fargo, n'a aucune prétention, sinon que de présenter aux spectateurs un simple divertissement que l'on pourrait aussi qualifier de navet mais qui permettra au distributeur, d'engranger des bénéfices astronomiques, non loin de "Superman".
Clint Eastwood est toujours aussi bagarreur, mais cette fois-ci, joue un rôle de gentil garçon, modeste et sympathique attaché à son orang-outan ! Seul point positif, s'il fallait en retenir un, l'actrice Ruth Gordon est épatante.
L’évadé d’Alcatraz (1979)
Ce cinquième et dernier film réalisé par Don Siegel pour Clint Eastwood redonne des couleurs à l'acteur qui avait sombré dans une pitoyable comédie, commise l'année précédente.
Le scénario et la mise en scène sont impeccables, rien à jeter ici, on pourrait même dire sans trop d'excès, qu'il s'agit d'un des films mythiques joués par Clint, au sommet de sa forme.
Bronco Billy (1980)
Réalisateur et acteur, Clint Eastwood, alias "Bronco Billy", joue ici le rôle du directeur d'un cirque rendant hommage à l'Amérique des années Far-West.
Bronco Billy, empreint de générosité et nostalgique de la conquête de l'Ouest est dans cette fable, un brin narcissique mais touchant et non dénué d'humour. Malheureusement, je trouve ce film, bien que sympathique, quelque peu, ennuyeux par moments.
Ca va cogner (1980)
Après l'immense succès commercial remporté par le film "Doux, Dur et Dingue", Clint Eastwood rempile et s'en sort comme il peut, mais on a de la peine pour lui, car cette suite, réalisée cette fois par le jeune Buddy Van Horn est franchement désastreuse. Pour être franc, je n'ai jamais eu le courage de voir ce film dans son intégralité...
Firefox, l'arme absolue (1982)
Huitième film réalisé par Clint Eastwood qui, il faut bien le reconnaître, a connu des hauts et des bas dans sa filmographie, et le début des années 80 n'est pas franchement toujours à son honneur. Les navets cités précédemment sont là pour prouver que l'ami Clint n'est pas toujours au top et ce nouveau film n'apporte rien de bon à son bouquet de chefs-d'œuvre.
"Firefox, l'arme absolue" est un nouveau raté... intrique simpliste, scènes d'action dans un espace aérien, longues, pénibles et sans intérêt... bref, rien de vraiment passionnant dans ce film, à oublier au plus vite.
Honkytonk Man (1982)
Cette nouvelle réalisation va enfin nous réconcilier avec Clint Eastwood et son art de ficeler des histoires qui en valent vraiment la peine.
Ce film relate la triste fin de vie du tuberculeux Red Stovall, chanteur et guitariste de fiction créé pour l'occasion mais insipré par l'interprète de la chanson originale, Marty Robbins, qui est d'ailleurs présent lors de la prise de son en studio vers la fin du film.
Sans être un sommet de l'artiste, ce "country-movie" est touchant et empreint de scènes très savoureuses. Il va également permettre à son jeune fils Kyle Eastwood de faire ses débuts devant une caméra.
Le retour de l'inspecteur Harry (1983)
Quatrième volet et probablement le meilleur, cette fois-ci mis en scène par Clint Eastwood lui même, "Sudden Impact" signe le retour de Harry Callahan toujours aussi intenable... un vieux film de Clint Eastwood mais qui possède tant d'humour...
Une des premières scènes de cet épisode est tout simplement épatante: "Je ne mets jamais du sucre dans mon café..."
La Corde raide (1984)
Film policier réalisé par Richard Tuggle, assez lugubre sur fond de prostitution. Ce thriller n'est certainement pas un des plus grands films d'Eastwood, mais malgré-tout, reste assez agréable à visionner quand la téloche ne vous offre rien de mieux, ce qui est malheureusement bien trop souvent le cas...
Haut les flingues (1984)
Le nom original est "City heat" réalisé par Richard Benjamin, mais n'ayant jamais vu ce film, je ne peux donc rien dire à son sujet...
Pale Rider, le cavalier solitaire (1985)
Très joli film où Clint Eastwood, une fois de plus acteur et réalisateur, se fait ici passer pour un révérend et venir en aide à une modeste famille qui est dans l'espoir de trouver de l'or sur leurs propres terres mais assaillie par de riches promoteurs prêts à tout sans la moindre vergogne.
Citation : "S'il y avait plus d'amour sur cette terre, la mort frapperait moins d'innocents..."
Le Maître de guerre (1986)
Depuis le début, Clint Eastwood, acteur et réalisateur de ce nouveau film plante le décor. Il n'est pas tendre, n'est pas franchement des plus nuancés et tient à le faire savoir dès les premières secondes sans ambages. Trop lourdingue à mon goût, ce film n'a pas franchement mes faveurs.
Bird (1988)
Biopic d'un saxophoniste, génial jazzman, inventeur du style be-bop nommé Charlie Parker. Alcool, morphine, héroïne... empoisonneront sa vie et seront la cause de son décès prématuré. Forest Whitaker joue avec la puissance de l'excellent acteur qu'il est, choisi par Clint Eastwood, une fois de plus réalisateur.
La dernière cible (1988)
Ultime épisode de la célèbre série dédiée à l'inspecteur Harry, il faut bien reconnaître que la saga est en bout de course. Le scénario dépourvu de l'humour, présent dans les précédentes aventures de Mister "Dirty Callahan", mis en scène et réalisé par Buddy Van Horn aurait dû être évité. Il offre tout juste à Clint Eastwood d'être mis en valeur pour ses habituels brillants talents d'acteur.
Pink Cadillac (1988)
A nouveau réalisé par Buddy Van Horn, "Pink Cadillac" est un film sans saveur, de plus et un grand échec commercial pour le distributeur. Comme on peut le lire sur TV Movies: "Eastwood fait beaucoup plus pour ce film que le film fait pour lui". En bref, deux heures d'ennui, oubliez ce nouveau navet, heureusement le meilleur ne va pas tarder à venir....
Chasseur blanc, coeur noir (1990)
Film assez méconnu, réalisé par Clint Eastwood "himself", l'acteur irrésistible a pour projet de reconstituer "The African Queen" initialement créé par le grand John Huston, interprétés par Humphrey Bogart et Katharine Hepburn.
Pas forcément exceptionnel mais plaisant malgré tout, Clint est drôle, dans un rôle qui lui convient à merveille. Mais, bon, traquer un éléphant et le tuer... je n'en dirai pas plus.
La Relève (1991)
Je n'ai pas envie de parler de ce film, probablement un des plus grands loupés, réalisé par Clint Eastwood, mais attention, le génie va revenir au plus haut niveau dans un nouveau western qui restera probablement comme un de ses plus grands chefs-d'oeuvre.
Impitoyable (1992)
La société Malpaso a fichtrement été inspirée de produire un des plus magnifiques films de son auteur, et réalisateur. Certainement un des plus beaux westerns des temps modernes. Clint Estwood nous offre ici un de ses plus grands moments de cinéma.
Gene Hackman et Morgan Freeman qui se sont ajoutés à cette histoire sont tout simplement purement splendides.
Dans la ligne de mire (1993)
Réalisé par Wolfgang Petersen Clint Eastwood est ici agent vieillissant des services secrets. Ce film assez méconnu peut toutefois être éventuellement vu, pour les talents de l'acteur aux répliques amusantes. La femme qui est à ses côtés, que je ne nommerai pas, pour ne pas lui faire offense n'est vraiment pas à mon goût. De plus, John Malkovich n'a pas forcément toute sa splendeur habituelle, contrairement à ce que l'on peut lire ici et là...
L'histoire n'est pas transcendante, mais bon... à regarder, un jour de pluie, si vous n'avez rien de mieux à faire...
Un monde parfait (1993)
Acteur et réalisateur, Clint Eastwood raconte dans ce film la traque d'un dangereux criminel en fuite joué à la perfection par Kevin costner, qui va prendre un gamin en otage pour se protéger. Une belle amitié va donner l'occasion d'assister à une bien sympathique cavale. Ce bout de cinéma est toujours très agréable à regarder.
Sur la route de Madison (1995)
Encensé par toutes les critiques, ce film à nouveau réalisé et joué par Clint Eastwood, m'a pourtant profondément ennuyé. Je n'ai rien capté à cette histoire que j'ai trouvée pénible au possible... désolé pour cette fois-ci, je dois manquer de sensibilité à ce type d'histoires d'amour... Meryl Streep obtiendra l'Oscar de la meilleure actrice en 1996.
Les pleins pouvoirs (1997)
Thriller politique joué et réalisé par Clint Eastwood, gentleman cambrioleur, voleur de bijoux aux allures de Arsène Lupin est un moment de cinéma à suspense que j'apprécie beaucoup. Le scénario adapté d'un roman de William Goldman est parfaitement ficelé et le casting exceptionnel : Ed Harris, fabuleux comme bien souvent, Gene Hackman, Scott Glenn, Judy Davis, Laura Linney, Dennis Haysbert... bref que du beau monde!
"Pacemaker, mon cul !" ... scène de duo entre Clint Eastwood et Ed Harris, vraiment hilarante.
Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997)
Un peu trop lent à mon goût, ce vingtième long-métrage de Clint Eastwood s'avère être un poil ennuyeux, même si les acteurs John Cusack et Kevin Spacey ne s'en sortent pas si mal.
Jugé coupable (1999)
Film très sensible, mais on n'est pas tout à fait surpris par l'originalité du scénario. Le spectateur est pourtant pris à la gorge, tout simplement parce que Clint Eastwood mène l'action, d'une main de maître.
Une histoire qui sait dire pourquoi la peine de mort donne l'occasion aux juges de faire de terribles erreurs : "Franck Bitchum est peut-être innocent".
L'acteur James Woods, déjà vu à plusieurs reprises et notamment dans un de mes films favoris du grand écran : "Il était une fois en Amérique", ultime chef-d'oeuvre de Sergio Leone, est fantastique, bien que trop absent ici.
La scène qui cite : "Rapido le zoo" m'a fait beaucoup de peine, j'imagine qu'aucun père ne devrait se comporter comme cela avec sa fille. Heureusement le final redonne au personnage une toute autre image, que je trouve si affectueux.
Space Cowboys (2000)
Quatre vieux dinosaures spatiaux américains sont envoyés par la NASA pour réparer un satellite aux missiles nucléaires russes devenus dangereux.
Citation : "As-tu remarqué combien de types sont morts depuis que nous nous connaissons ?"
Encore réalisé par Mister Clint, ce film bien qu'un peu anecdotique dans sa si belle filmographie, fonctionne malgré tout à merveille, tant l'humour est omniprésent. Le quatuor formé par Clint Eastwood, Tommy Lee Jones, Donald Sutherland, et James Garner nous fournit un moment de divertissement très savoureux.
William Devane et James Cromwell sont également présents pour ce casting de rêve.
Créance de sang (2002)
Produit, réalisé et interprété par Clint Eastwood "Créance de sang" est une œuvre mineure dans sa filmographie qui signe ici un film policier trop classique, même s'il n'est pas forcément si désagréable à regarder. Ce polar risque de ne pas vous laisser un grand souvenir... à condition toutefois de ne pas être trop exigeant.
Mystic River (2003)
Au départ, trois amis d’enfance... devenus adultes, leurs chemins se croisent à nouveau par un incroyable concours de circonstances.
Deux flics, Kevin Bacon et Laurence Fishburne enquêtent sur le meurtre d'une jeune fille. L'intrigue est embrouillée mais passionnante et il faudra attendre la fin du film pour savoir qui a été le véritable tueur. Un oscar sera décerné à Sean Penn, franchement bluffant.
Nouvelle réalisation de Clint Eastwood, qui s'affirme une fois de plus, comme un fascinant producteur de talent.
Million Dollar Baby (2004)
Bon, pour être franc, la boxe est un sport, que je n'aime pas. Je n'aime pas la violence. Je dois tout de même reconnaître que cette nouvelle réalisation de notre cher Clint Eastwood qui a reçu aux oscars de 2005, les récompenses pour :
- Meilleur film de l'année
- Meilleur réalisateur
- Meilleure actrice pour Hilary Swank
- Meilleur acteur dans un second rôle pour Morgan Freeman
ne sont pas du tout immérités. Ce film est un "petit" chef-d’œuvre d'une immense qualité. Mais pour ma part, avant de retenir un film sur la boxe, je retiendrai avant tout qu'il s'agit d'un plaidoyer pour l’euthanasie, quand elle s'avère nécessaire.
Mémoires de nos pères (2006)
Ce film de guerre consacré à l'histoire de trois soldats américains lors de l'une des plus grandes batailles du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale est bien trop long et sans véritable saveur.
A moins d'être amateur de films du genre aux uniques scènes de combat, ce moment de cinéma est beaucoup trop longuet et que je ne recommande pas. De plus, les acteurs choisis n'ont franchement aucun relief. Clint Eastwood à nouveau réalisateur m'a bien déçu sur ce coup-là.
Je n'ai pas eu le courage de voir la suite consacrée à cette même guerre mais cette fois ci, vue du côté Japonais (Lettres d'Iwo Jima - 2007), tellement ce type de film m'ennuie, mais bon, peut-être question de goûts...
L'échange (2008)
L'échange est à mon sens une des meilleures réalisations de Clint Eastwood. Emotion et suspense sont au rendez-vous de ce drame poignant, voire terrifiant, qui relate une incroyable histoire réelle.
Angélina Jolie qui est loin d'être une de mes actrices favorites, joue ici le plus beau rôle que l'on n'ait jamais pu lui offrir.
Un moment de cinéma, sublime qui m'a fait pleurer durant plus de deux heures...
Gran Torino (2009)
Vétéran de la guerre de Corée, raciste et acariâtre, "Walt" qui vient de perdre son épouse surprend un de ses jeunes voisins asiatique, essayer de lui voler sa voiture Ford Gran Torino. Les événements qui vont suivre vont jouer sur son sale caractère et le faire évoluer pour lui permettre de devenir un homme bien meilleur...
Le grand Clint Eastwood atteint après "L'échange", un de ses plus grands sommets en tant que réalisateur mais cette fois-ci, acteur par la même occasion.
Immense succès (à juste titre) auprès du public et de la critique, ce film obtiendra le César du meilleur film étranger en 2010.
Invictus (2009)
On peut dire qu'au cours de la fin des années 2000, Clint Eastwood a franchement été inspiré. Une nouvelle réalisation qui restera dans les annales de sa filmographie et qui offre à Matt Damon, un de ses plus beaux rôles d'acteur. L'histoire se joue sur deux "terrains":
D''une part, sur celui du président Nelson Mandela qui consacre toute son énergie à mettre fin à l'apartheid de son pays l'Afrique du sud, qui reste une nation profondément divisée sur le plan racial, criminel et économique, mais également sur la compétition de la coupe du monde de rugby de 1995, soutenue par celui qui se fait appeler "Madiba" joué à merveille par Morgan Freeman.
La finale, jouée contre les grands favoris de la compétition (les All Blacks de Nouvelle-Zélande) est un rare moment de sport où le petit poucet s'impose contre le géant, a priori invincible.
Ce foutu drop dans les dernières minutes... quel souvenir ! J'ai vu le match en direct à l'époque, je n'en croyais pas mes yeux et le film relate parfaitement l'incroyable geste du buteur, qui a propulsé son équipe, championne du monde après les prolongations.
Au-delà (2010)
Film ennuyeux au possible... mais pourquoi Clint Eastwood arrive-t-il à réaliser des merveilles et enchainer des films anecdotiques de ce genre ?
Les critiques globalement négatives en raison notamment des faiblesses de l'intrigue et des performances des acteurs et actrices pour le moins poussives, sont pour ce qui me concerne, justifiées.
Malgré-tout, les recettes commerciales engrangées par ce nouveau thriller ont été conséquentes... va comprendre!
J. Edgar (2011)
L'histoire de cet ex-patron du FBI desservie par un scénario trop confus, "J. Edgar" est une nouvelle tentative manquée... en dépit d'un très bon Leonardo DiCaprio, le réalisateur Clint Eastwood s'est à nouveau, pris les pieds dans le tapis.
Une nouvelle chance (2012)
Réalisé par Robert Lorenz, Clint Eastwood, recruteur de joueurs de base-ball vieillissant, aux problèmes de vision dus à son âge nous rejoue le rôle d'un vieux grincheux que j'avais tant adoré dans Gran Torino.
Malheureusement cette fois la mayonnaise ne monte pas aussi bien. Pas forcément désagréable à regarder grâce à son humour, c'est surtout le scénario qui manque un peu d'inventivité et n'offre pas la puissance suffisante à ce nouveau film qui ne manque toutefois pas de sensibilité.
Jersey Boys (2014)
Film une fois de plus réalisé par Clint Eastwood, "Jersey Boys" est un divertissement musical assez correct qui revient sur la carrière d'un groupe des années 60 nommé "Frankie Valli & The Four Seasons" formé par quatre gamins ayant connu un certain succès aux États-Unis, mais avec un talent tout de même assez relatif, voire assez désuet.
American Sniper (2014)
Pour sa première mission, Chris Kyle (joué avec brio par Bradley Cooper), tireur d'élite nommé pour protéger les marines installés en Irak, suite à la tragédie du World Trade Center, tue un enfant muni d'une grenade...
Ses missions vont devenir de plus en plus meurtrières et compliquées...
Bien qu'un peu trop patriotique à mon goût, Clint Eastwood nous fait tout de même part, ici, d'un film d'action superbement mis en scène.
Bon, un peu violent, aux scènes parfois trop insoutenables diront certaines critiques, mais ces putains de guerres n'auront jamais les allures de conte de fées..
Ce film est à ce jour, le plus gros succès commercial de Clint Eastwood.
Sully (2016)
Relatant l'histoire réelle, totalement hallucinante d'un pilote qui a réussi l'exploit de sauver tous les passagers d'un avion touché en plein vol par des oiseaux, est un numéro de "haute voltige" et probablement une des meilleures réalisations de Clint Eastwood.
Interprété par le fabuleux Tom Hanks qui joue le rôle de l'aviateur amerrissant sur le fleuve Hudson car aucune piste d'atterrissage n'était à sa portée, est un des plus beaux bijoux que le cinéma qui nous a été offert ces dernières années.
Le 15 h 17 pour Paris (2018)
L'histoire est bien trop longue à se mettre en place. Les scènes de l’attaque du Thalys Amsterdam-Paris en 2015 ne sont pas bien bouclées, un scénario mal fichu, désolé Clint mais sur ce coup-là tu m'as bien déçu....
La tirade en guise de conclusion jouée par le président français François Hollande en personne est chargée d'humanité, peut-être le meilleur moment du film, mais cela un fait un peu court pour un moment de cinéma d'une heure et demie.
La Mule (2018)
Paisible horticulteur solitaire très âgé, totalement fauché et sans réelle perspective d’emploi, accepte alors un boulot qui, en apparence, ne lui demande que de faire le chauffeur. Un job particulièrement aisé et lucratif. Il découvre rapidement qu'il s'agit d'un trafic de drogue, et qu'il bosse pour le compte d’un vilain cartel mexicain...
J'attendais beaucoup mieux de ce film joué et réalisé par notre cher Clint Eastwood.
Le Cas Richard Jewell (2020)
"Le Cas Richard Jewell", réalisé par Clint Eastwood s'inspire d'une histoire réelle d'un agent de sécurité qui découvre un objet suspect sous un banc au cours des Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996. Il s'avère que le sac en question est une bombe artisanale et il sauve la vie de milliers de gens, devenant un héros planétaire avant d'être suspecté par le FBI d'avoir lui-même posé la bombe...
Un film splendide, magnifiquement interprété par Paul Walter Hauser et Sam Rockwell.
Cry Macho (2021)
Bon, nombre de critiques (presse ou spectateurs) n'ont pas été des plus tendres à la sortie du dernier film "Cry Macho" réalisé et joué par Clint Eastwood, qui vient tout juste d'atterrir dans les salles de cinéma françaises, certaines ont même été jusqu'à dire, ou presque: "Le film de trop...". Ce sont les mêmes qui avaient écrit la même chose après avoir visionné "La Mule". Il est vrai que ces deux bouts de cinéma sont anecdotiques dans l'exceptionnelle filmographie de l'acteur-réalisateur-producteur. Oui mais voilà, après "La Mule", sorti en 2008, le maître nous avait offert un spectacle de toute beauté avec "Le Cas Richard Jewell".
Alors juste une réflexion: Mister Eastwood est-il vraiment fini? Je n'en dirai pas plus...
